Fukushima 10 ans après : conséquences environnementales et retour des populations dans les territoires évacués

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04/03/2021

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1. ÉVOLUTION DE LA RADIOACTIVITE DANS L’AIR

 

Depuis 2011, les autorités japonaises effectuent régulièrement une cartographie aérienne du débit de dose ambiant au niveau de la préfecture de Fukushima. La dernière date de 2019. La figure 1 compare le débit de dose entre mars 2011 et octobre  2020. On constate que globalement le débit de dose ambiant a été divisé par un facteur d’environ 2. Cette diminution est due en grande partie à la décroissance physique des deux césiums (césium-134 et césium-137).

 

Fig1-r-note-env-fukushima.png

 

2. ÉVOLUTION DE LA RADIOACTIVITE DANS L’ENVIRONNEMENT MARIN

 

L’accident de la centrale de Fukushima Daiichi a conduit, en mars et avril 2011, au déversement direct dans l’océan Pacifique, d’environ 3,5 PBq (1PBq = 1015 Bq) de césium-137 et de césium-134. La figure 2 présente l’évolution de l’activité de ces deux radionucléides entre 2011 et 2019 pour trois points de prélèvements situés à proximité immédiate de la centrale de Fukushima Daiichi. Après avoir dépassé plusieurs dizaines de milliers de Bq/L en 2011, les niveaux actuels sont compris entre 0,01 et 0,1 Bq/L. à plus grande distance de la côte (20 km), les concentrations en césium-137 sont de l’ordre de 0,001 Bq/L. Celles-ci sont du même ordre de grandeur que celles qui étaient observées le long des côtes japonaises avant l’accident et qui avaient pour origine principale les retombées des essais nucléaires aériens.

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our ce qui concerne les sédiments, les activités en césium-137 et césium-134 pour les points de prélèvements situés au plus près de la centrale (figure 2), étaient de l’ordre de quelques centaines à plus d’un millier de Bq/kg en 2011. En 2019, elles étaient comprises entre quelques dizaines et quelques centaines de Bq/kg pour le césium-137 et de quelques dizaines de Bq/kg pour le césium-134.

 

Figure 2 - conséquences environnementales - Fukushima.png

Figure 2 : 
2a) Évolution entre 2011 et 2019 de l’activité volumique en césium-137 et césium-134 dans l’eau de mer à proximité de la centrale de Fukushima Daiichi aux points T1, T2 et T3 ;
2b) Évolution entre 2011 et 2018 de l’activité massique en césium-137 et césium-134 dans les sédiments marins à proximité de la centrale de Fukushima Daiichi aux points T1, T2 et T3 ;
2c) Localisation des points de prélèvements T1, T2 et T3. (Source : https://www.nsr.go.jp/en/).

 

3. CONTROLE DE LA RADIOACTIVITE DANS LES DENREES ALIMENTAIRES

 

En avril 2012, le gouvernement japonais a établi de nouvelles limites pour la restriction de commercialisation des produits alimentaires (prenant en compte la présence des césiums 134 et 137 et d’autres radionucléides). Celles-ci sont les suivantes :

 

Tab1-note-env-fukushima.png

 

Sur cette base, 17 préfectures effectuent depuis l’accident des mesures par sondage dans une grande variété de denrées agricoles transformées et produites sur leurs territoires. Le tableau 1 montre l’évolution du nombre de denrées dépassant la valeur de 100 Bq/kg. Ces produits sont, à l’heure actuelle, uniquement des baies, du gibier et des champignons sauvages.​

 

Tab2-note-env-fukushima.png

 

Pour ce qui concerne les produits de la pêche en eau douce et dans la mer, les figures 3 et 4 présentent l’évolution du nombre de prises dépassant la limite de 100 Bq/kg. En 2020, un seul dépassement a été observé pour les poissons d’eau douce et aucun pour les espèces marines. Depuis février 2020, il n’y a plus de restrictions sur la pêche et la vente d’espèces marines pêchées à proximité des côtes de la préfecture de Fukushima.

 

Fig3-r-note-env-fukushima.png

Fig4-r-note-env-fukushima.png

 

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