Quantification de la dose épargnée aux populations suite à la réhabilitation d'un territoire contaminé par les retombées atmosphériques d'un accident nucléaire

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10/01/2022

Prise de fonction : Dès que possible

Durée : 18 mois
Lieu de travail : Cadarache - Provence-Alpes-Côte d'Azur - France


  Compétences requises  Vous avez de solides compétences en modélisation et un doctorat en sciences environnementales, en sciences de la terre ou en physique. Vous avez une expérience de la programmation scientifique (physique) avec un logiciel tel que GoldSim, ou R.
Des connaissances (ou une expérience) sur la remédiation des sols/sites contaminés, ou l'analyse des risques, ou la radioprotection seraient un atout.
Qualités attendues : esprit d'analyse et de synthèse, autonomie, esprit d'équipe, qualités rédactionnelles.
Des déplacements occasionnels en France et à l'étranger sont à prévoir.

 
EmployeurL'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est un établissement public français à caractère industriel et commercial (EPIC), expert français en matière de recherche et d'expertise dans les domaines de la sûreté nucléaire, du contrôle et de la protection des matières nucléaires et de la protection contre les rayonnements ionisants.

Au sein de l'IRSN, le Laboratoire d'études et d'expertise sur la radioactivité dans l'environnement (LEREN) est chargé d'étudier le comportement des radionucléides dans l'environnement. Cette équipe développe SYMBIOSE, une plateforme permettant de simuler le transfert des radionucléides au sein des écosystèmes et de calculer l'exposition des populations humaines, de la faune et de la flore. Ces recherches contribuent à la mission d'expertise de l'IRSN en matière de radioprotection.

 
Poste et missionsDans le cadre d'un projet financé par BPl France ("Plan de relance pour l'industrie - Secteur stratégique Nucléaire"), l'IRSN s'engage à développer et valider des outils d'aide à la décision qui permettront d'éclairer les décideurs et le grand public sur le choix des actions d'assainissement à mettre en œuvre en situation de crise post-nucléaire, afin de favoriser le redressement des territoires.

Dans ce contexte, l'objectif de ce post-doctorat de 18 mois est de proposer une méthode d'évaluation de différentes stratégies de remédiation de territoires contaminés par des retombées atmosphériques de radiocésium (eg 134Cs, 136Cs, 137Cs) puis d'appliquer cette méthode à deux situations types : l'accident de Fukushima au Japon et un accident hypothétique en France. La méthode visera notamment à définir un nouveau critère : le " gain dosimétrique " (concept issu de la dosimétrie des travailleurs), c'est-à-dire la balance entre la dose évitée (diminution de l'exposition de la population, grâce à la décontamination) et la dose supplémentaire (exposition des travailleurs engagés dans la décontamination).

L'évaluation portera sur les zones agricoles, forestières et urbaines en utilisant des modèles de transfert et d'impact dosimétrique développés ou à développer dans la plateforme SYMBIOSE de l'IRSN. La sélection des régions d'intérêt, des populations cibles (ex : enfants, adultes ruraux, travailleurs) et des actions de remédiation à envisager dans les cas d'application (ex : décapage ou labourage des sols agricoles ou forestiers, nettoyage des zones urbaines, etc) se fera en concertation avec les autres acteurs du projet.

La première étape consistera à caractériser les différentes actions de remédiation en milieu agricole, forestier et urbain, afin de réaliser une spécification détaillée d'un (nouveau) module SYMBIOSE permettant de quantifier de manière simple l'impact de ces actions sur la diminution des niveaux de contamination en césium prévus dans l'environnement (sols, plantes, etc). Dans un deuxième temps, il sera nécessaire de préciser la méthode de quantification du volume de déchets générés et des niveaux de contamination attendus dans ces déchets. La méthode d'évaluation se basera sur les informations fournies par le module de remédiation (ex : surfaces traitées, dates d'application) ainsi que sur les niveaux de contamination prédits par les modèles de transfert dans les compartiments de l'environnement visés par ces actions (ex : sols de surface, plantes, divers matériaux artificiels, etc.) Comme dans l'étape précédente, le candidat visera à spécifier de manière détaillée un (nouveau) module SYMBIOSE à ajouter en aval de la chaîne de calcul. Concernant l'évaluation du transfert dans l'environnement du césium déposé dans l'atmosphère et de son impact dosimétrique sur la population, le post-doc bénéficiera des modules SYMBIOSE existants. Une fois le chaînage des modules effectué, le candidat procédera aux simulations numériques permettant de quantifier le gain dosimétrique pour chacun des cas d'application et chacune des stratégies de gestion.

 Contact

Marc André Gonze. marc-andre.gonze@irsn.fr



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Laboratoire IRSN impliqué :
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