Les colis sont conçus pour que les risques
radiologiques associés soient maîtrisés. De plus, chaque acteur du transport
doit posséder un programme de protection radiologique.
Les colis sont classés en 3 grandes catégories suivant
le danger représenté par le contenu transporté. À chaque catégorie correspond
des épreuves auxquelles doit être soumis le colis. Des règles supplémentaires
s'appliquent lorsque les colis contiennent des matières fissiles car il existe
un risque de criticité, ou lorsqu’ils contiennent de l’hexafluorure d’uranium
en raison des risques liés à sa toxicité chimique.
Toutes ces catégories, règles et
épreuves sont fixées par des règlements internationaux, basés essentiellement sur
le règlement de transport des matières radioactives de l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA). Ce règlement est disponible sur le site Internetde l’AIEA.
Ce règlement, dont la première version date de 1961, est régulièrement mis à
jour.
Les contenus présentant le moins
de danger peuvent être transportés en colis dits « exceptés ». Ces
colis doivent être conçus pour supporter un transport qui se passe dans de
bonnes conditions. Ils peuvent être détruits si un accident ou même un simple
incident survient : l’activité et la concentration d’activité de la
matière transportée sont telles que les conséquences de cette destruction
potentielle sont gérables.
Les contenus présentant un danger
plus conséquent doivent être transportés en colis dits
« industriels » ou en colis dits de « type A ». Ces colis
doivent être conçus pour supporter des incidents, comme une collision peu
violente, sans laisser échapper leur contenu. Par contre, ils peuvent être
détruits en cas d’accident (choc violent, incendie…). Là encore, les
conséquences de cette destruction sont limitées.
Les contenus présentant le plus
de danger doivent être transportés en colis dits de « type B » ou, si
ils contiennent de la matière fissile, en colis pour matière fissile. Ces colis
doivent être conçus pour supporter des accidents (choc violent, incendie).
Afin que les règles soient
uniformisées, l’AIEA définit des « épreuves représentatives » auxquelles
les colis doivent être soumis pour prouver leur résistance. Les incidents sont
représentés par les « épreuves représentatives des conditions normales de
transport » ; les accidents, par les « épreuves représentatives
des conditions accidentelles de transport ».


Lors de la chute de 9 m sur cible
indéformable, le colis arrive sur la cible d’essai à environ 50 km/h. Cela peut
sembler peu en comparaison d’un accident de la route, où les vitesses en jeu
sont bien supérieures à 50 km/h ! Mais la cible d’essai (un massif en
béton dans lequel est ancrée une dalle d’acier de plusieurs centimètres d’épaisseur)
est conçue pour ne pas absorber d’énergie. Lors d’un accident impliquant un
colis de matière radioactive, l’environnement du colis absorbe une part
importante de l’énergie de chute. L’IRSN a publié en 2002 une étude montrant
que l’énergie absorbée par le colis et les détériorations du colis, lors de l’épreuve
représentative des conditions accidentelles de transport (chute de 9 m sur
cible indéformable), couvraient les autres cas imaginés.
Télécharger l'étude sur cibles réeles - Simulations du comportement mécanique de colis de transport de matières radioactives en cas de chutes sur cibles réelles (PDF, 213 Ko)
Voir des vidéos de « crash tests » de colis de transport de matières radioactives
Pour en savoir sur le transport de matières radioactives en France, consulter notre dossier spécial