Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2021 et 2022

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13/12/2023

Les niveaux de radioactivité artificielle de huit îles hautes et huit atolls de la Polynésie française mesurés en 2021 et 2022 restent, dans la continuité des années antérieures, à un niveau très bas. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137.

Localisation des seize îles de Polynésie française retenues dans le programme de surveillance radiologique environnementale 2021-2022
Localisation des seize îles de Polynésie française retenues dans le programme de surveillance radiologique environnementale 2021-2022

Télécharger le rapport du bilan 2021-2022 et le rapport des annexes au bilan

En 2021 et 2022, l’IRSN a poursuivi la surveillance radiologique des sept îles, cinq îles hautes et deux atolls, situées dans les cinq archipels de la Polynésie française qu’il suit régulièrement depuis 1998, en intégrant en supplément trois îles hautes, Moorea située dans l’archipel de la Société, Rapa et Raivavae situées dans l’archipel des Australes, ainsi que six atolls, Pukarua, Reao, Vahitahi, Vairaatea, Nukutavake-Pinaki et Hikueru, situés dans l’archipel des Tuamotu.
Les échantillons prélevés de nature variée proviennent des différents milieux atmosphérique, terrestre et marin avec lesquels la population peut être en contact ainsi que de denrées alimentaires issues du milieu marin de pleine mer, du milieu marin lagonaire et du milieu terrestre. Les prélèvements d’aérosols de l’air, d’eau de mer et d’eau de pluie ont été effectués à Tahiti. Les mesures réalisées sur les prélèvements couvrent la quasi-totalité de la gamme d’éléments radioactifs artificiels susceptibles d’être décelés dans l’environnement (sols, aérosols, eaux de mer, eaux douces, denrées, etc.). Enfin, l’IRSN a réalisé des prélèvements de bénitiers, mollusques bivalves très abondants dans les lagons, dans l’atoll de Hikueru, situé dans l’Archipel des Tuamotu, ainsi qu’au niveau de l’île de Raivavae, située dans l’Archipel des Australes.

Cette nouvelle campagne de mesures, dans la continuité de celles de ces dernières années, confirme la stabilité des niveaux de radioactivité artificielle résiduelle décelable dans l’environnement polynésien. Ils se situent à un niveau très bas et sont essentiellement attribuables au césium 137 (137Cs).

En 2021 et 2022, la dose efficace annuelle totale, comprenant l’exposition externe, l’exposition interne par ingestion et l’inhalation est de l’ordre de 1,4 mSv pour les adultes de Polynésie française, soit deux fois plus faible qu’en métropole, de l’ordre de 3 mSv, hors exposition médicale.
L’exposition de la population de Polynésie française aux rayonnements ionisants est quasi-exclusivement d’origine naturelle ; la radioactivité d’origine artificielle ne représentant que de l’ordre de 0,1% de la dose efficace totale.
Des expositions plus élevées de quelques mSv par an peuvent apparaître avec la consommation de bénitiers, pouvant s’élever à plusieurs kilogrammes par an pour certaines populations vivant principalement dans les atolls des Tuamotu. Cette exposition par ingestion est d’origine naturelle et peut être réduite en grande partie si les reins ne sont pas consommés.

Depuis la fin de l’année 2020, les résultats de mesure en Polynésie française sont intégrés sur le site www.mesure-radioactivite.fr du Réseau national de mesure de la radioactivité de l’environnement (RNM) afin de les rendre accessibles au public ainsi que sur le site internet de l’Institut.