2004 : réflexions sur ce qu’attendent les « parties prenantes » en matière de transparence et d’expertise

Afin d’être davantage à l'écoute des demandes de la société civile et d’améliorer l'accessibilité de ses travaux, une table ronde sur la transparence a été organisée par l’IRSN le 19 novembre 2004 avec des intervenants extérieurs à l'Institut, d'origines diverses (journalistes, membres de commissions locales d'information, experts du débat public, associatifs). L'IRSN a présenté différents modes de partage de l'expertise allant de la « transparence passive » jusqu'à la constitution de groupes d'expertise pluraliste. Les discussions qui ont suivi ont permis de mettre en évidence les attentes fortes des intervenants à l'égard de l'organisme d'expertise public. Cependant, des réserves importantes ont été formulées par les participants concernant l'indépendance et la transparence de l'IRSN.
La réflexion prospective de l'IRSN va se poursuivre au cours ensuite en prenant en compte les éléments des débats et les contributions éventuelles qui lui seront adressées.
Grandes questions et contributions majeures émergeant de la table ronde sur la transparence :

 

  • L'organisme d'expertise public qu'est l'IRSN, dispose de moyens importants au service de la sûreté nucléaire mais a peu de visibilité. Sa position autant que sa contribution ne sont pas aujourd'hui des outils dont la société pourrait faire usage, soit parce qu'elle les méconnaît, soit parce qu'ils ne lui paraissent pas utilisables à son niveau.
  • Une clarification sur le rôle de l'expertise, son accessibilité et son fonctionnement pour le compte des CLI ou des associations s'impose si on doit aller plus loin dans ce sens, en acceptant de soulever les questions lourdes de conflits d'intérêt ou de juge et partie en certaines situations.
  • La mise à disposition des acteurs de la société de moyens, d'une reconnaissance, d'une ouverture à plusieurs expertises, d'une capacité pédagogique est évidemment une condition de progrès largement souhaitée si on doit améliorer la transparence. Les CLI ont leurs propres conditions d'efficacité à régler également.
  • De façon plus générale, au-delà des méthodes proposées, des efforts de mise à niveau qui sont à faire, c'est la question de la gouvernance même du système qui est posée et du rôle que l'information du public peut y jouer et donc de la façon dont on la facilite ; le Gouvernement, le Parlement, les opérateurs sont tous interpellés par la façon très insatisfaisante dont le système fonctionne aux yeux des acteurs de la société civile.

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