Savoir et comprendre

Qu'est-ce qu'une situation d'urgence nucléaire ou radiologique ?

07/02/2024

Selon le code français de la santé publique, une situation d’urgence radiologique correspond à « toute situation impliquant une source de rayonnements ionisants et nécessitant une réaction rapide pour atténuer des conséquences négatives graves pour la santé, l’environnement ou les biens, ou un risque qui pourrait entraîner de telles conséquences négatives graves ».

Il y a donc situation d'urgence nucléaire ou radiologique lorsqu'un événement peut conduire à un rejet anormal d'éléments radioactifs dans l'environnement. 

L’accident nucléaire implique généralement une installation nucléaire (centrale nucléaire de production d’électricité, installation où du combustible nucléaire est produit, conditionné, entreposé ou recyclé, laboratoire de recherche nucléaire, etc.) ou un transport de substances nucléaires. Un accident radiologique peut impliquer diverses sources radioactives, par exemple des matières radioactives utilisées en médecine, en recherche ou dans l’industrie.

Les causes des accidents nucléaires peuvent être variées, allant de la défaillance d’un équipement à l’erreur humaine ou à une catastrophe naturelle telle qu’un tremblement de terre ou une inondation. Les conséquences d’un accident nucléaire dépendent de l’ampleur de l’événement et de la quantité de matières radioactives libérées.

Par nature, une situation d’urgence est une situation qui requiert une réaction rapide. Cette réaction comprend la mise en place d’une organisation spécifique et la mise en oeuvre d’actions visant à atténuer les conséquences qui résultent ou pourraient résulter de la situation.

En pratique, les actions menées en situation d’urgence ont notamment pour objectifs : 

  • de ramener l’installation accidentée dans un état "maîtrisé et stable" ;
  • de protéger les personnes, aussi bien les travailleurs que les populations ;
  • d’assurer la prise en charge sanitaire et psychologique des personnes ;
  • de communiquer avec la population en vue de lui délivrer une information réactive, transparente et continue ;
  • de favoriser, autant que possible, la continuité ou la reprise des activités économiques et sociales ;
  • d’assurer les échanges d’informations prévus par les conventions internationales et européennes ;
  • de se préparer à la gestion dans le temps de la situation dans le cadre de sa phase post-accidentelle.

Selon le type d’accident, le déroulement de la crise peut varier de quelques heures à plusieurs semaines. Cette crise peut être présentée comme une succession de plusieurs moments, que l'on peut décomposer en 2 grandes phases :

  • une phase initiale appelée la "phase d’urgence", qui correspond à la période durant laquelle il y a rejets radioactifs ou risque de rejets ;
  • la phase dite "post-accidentelle" qui débute lors du retour de l’installation dans un état dit "maîtrisé" marqué par la fin des rejets radioactifs.