Savoir et comprendre

Dispositif de surveillance élargi de la zone du Tricastin à compter du 23 juillet 2008

21/05/2012

Dispositif de surveillance élargi
 

Le 22 juillet 20008 ont été définitivement levées les mesures de restriction d’usage de l’eau dans la zone de Tricastin par les Préfets de la Drôme et de Vaucluse, après avis de l’Autorité de sûreté nucléaire.
 

A la demande du ministère de la Santé, un nouveau dispositif de surveillance élargi a été élaboré par l’IRSN, en étroite concertation avec les autorités locales, notamment les directions départementales des affaires sanitaires et sociales, et l’Autorité de sûreté nucléaire. 
 

Mis en place à compter du 23 juillet, ce dispositif doit permettre de réagir en cas de détection d’un dépassement durable et significatif de la valeur guide de l’OMS (15 µg/L) et de mettre en place des dispositions appropriées.
 

 Consulter la présentation détaillée du dispositif de surveillance élargi.
 

L’IRSN assure la centralisation des résultats de cette surveillance et informe les autorités en cas d’augmentation anormale des teneurs en uranium mesurées. L’ensemble des résultats sont communiqués régulièrement sur notre site internet.

 

Bilan et préconisations de l'IRSN - Septembre 2008
 

En septembre 2008, l'ASN a sollicité l'IRSN pour réaliser un premier bilan de la surveillance exercée sur le site de l'usine SOCATRI et dans son environnement suite à l'incident du 7 juillet 2008.

 

En réponse à cette demande, l'IRSN a dressé un état des lieux de la teneur en uranium des différents compartiments de l'environnement potentiellement impactés par cet incident (eaux de surfaces, eaux de nappe, végétaux aquatiques, sédiments et poissons).

 

Il ressort de ce bilan qu'aucune pollution persistante liée au rejet d'uranium du 7 juillet n'a été mise en évidence dans l'environnement. Seule une présence d'uranium transitoire a été relevée dans un des piézomètres installés par la SOCATRI pour surveiller les eaux de la nappe du Lauzon, dans des zones représentatives d’une recharge de la nappe par cette rivière. Un retour à des valeurs comparables au bruit de fond régional a été observé en une vingtaine de jours.

 

La surveillance réalisée depuis le mois de juillet a par ailleurs permis d’identifier la présence d’un marquage en uranium plus ancien en certains points d’une zone délimitée par le Lauzon, le canal de Donzère Mondragon et le Rhône, non imputable à l'incident SOCATRI.

 

Compte tenu de ces observations, l'IRSN a formulé des propositions d’adaptation du plan de surveillance de l’environnement actuellement en vigueur. Ces propositions visent à poursuivre une surveillance, d’une part hebdomadaire à proximité du lieu de l’incident, d’autre part mensuelle dans les forages de prélèvement d’eaux à des fins alimentaires dans lesquels une teneur en uranium approchant ou dépassant la valeur guide de l’OMS (15 microgrammes par litre) a été mise en évidence.

 

 

Bilan et conclusions de l'IRSN - Décembre 2008

 

Après le premier bilan effectué en août 2008, l'IRSN a réalisé un nouveau bilan de la surveillance environnementale jusqu'au 30 novembre 2008.

 

Ce bilan a permis de confirmer l’absence de pollution persistante dans l’environnement liée au rejet d'uranium du 7 juillet 2008. Seule une présence transitoire d'uranium a été relevée dans un des piézomètres installés par la SOCATRI pour surveiller les eaux de la nappe à proximité immédiate du Lauzon, dans une zone de recharge de la nappe par cette rivière. Un retour à des valeurs comparables au bruit de fond régional a été observé au bout d’une vingtaine de jours, tandis qu’un autre piézomètre a montr& depuis le début de la surveillance une teneur en uranium deux à trois fois supérieure au bruit de fond.

 

Le bilan établi en août 2008 avait démontré l’existence d’un marquage en uranium plus ancien en certains points d’une zone délimitée par le Lauzon, le canal de Donzère-Mondragon et le Rhône, non imputable à l'incident SOCATRI. Depuis septembre 2008, cette zone a fait l’objet d’une surveillance sous la forme de prélèvements réguliers dans 26 forages privés qui présentaient des teneurs en uranium supérieures à 10 µg/L. Les résultats de cette surveillance ont montré que, dans l’ensemble, les teneurs en uranium étaient stables dans le temps.

 

Compte tenu de ces observations, l'IRSN a formulé des propositions d’adaptation du plan de surveillance de l’environnement actuellement en vigueur. Ces propositions visaient à poursuivre une surveillance, d’une part en quelques points à proximité du lieu de l’incident et en bordure du Lauzon, à une fréquence hebdomadaire ou bi-hebdomadaire selon le cas, d’autre part dans les 26 forages évoqués précédemment, à une fréquence mensuelle.

 

Les recommandations ont été reprises par l’ASN, dans une lettre adressée à l’exploitant de SOCATRI et à AREVA le 22 décembre 2008.