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Cette section regroupe des éléments d'informations sur les principaux événements qui ont eu dans des installations nucléaires dans le monde.
Le déroulement de l'accident de Tchernobyl
Suite à l'explosion, des débris de combustible nucléaire et des morceaux du réacteur sont projetés dans l’environnement proche de la centrale. Les poussières, les fines particules (aérosols) et les gaz radioactifs partent en altitude et forment un panache entraîné au gré des vents par les masses d’air, sur des grandes distances.
Les retombées radioactives atmosphériques se répartissent sur les différents milieux de l’environnement.
Les plus graves conséquences pour la santé ont été observées chez les premiers intervenants sur le site de la centrale. En Biélorussie, en Ukraine et en Russie, l’accident a provoqué de nombreux cancers de la thyroïde chez les personnes exposées âgées de moins de 18 ans au moment de l’accident.
Entre 1986 et 2000, tous les réacteurs de la centrale ont été définitivement arrêtés, et des travaux d'ampleur ont été menés pour sécuriser les installations nucléaires et gérer les déchets radioactifs.
L’environnement à proximité de Tchernobyl demeure une zone de très forte contamination. Trente ans après l’accident, la question de la reconquête de la zone d’exclusion est évoquée même si elle apparaît difficile à réaliser.
Impact des dépôts radioactifs de l’accident de Tchernobyl en Europe et conséquences pour la population.
Dossier vidéo - Les retombées de Tchernobyl en France
Etat général des réacteurs de la centrale de Tchernobyl en 2021.
L’accident sur le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl a provoqué un rejet massif d’éléments radioactifs dans l’environnement, et les travaux de décontamination engagés dans l’urgence autour de la centrale accidentée ont généré de grandes quantités de déchets radioactifs (près de deux millions de mètres cubes de végétaux, sols, matériaux de construction, équipements divers, etc.) qui ont été disposés dans la zone d’exclusion autour du réacteur accidenté.
Depuis l’accident de la centrale de Tchernobyl en 1986, l’environnement proche est très fortement contaminé dans un périmètre encore aujourd’hui interdit (zones d’exclusion) d’environ 2600 km² en Ukraine et 2400 km² en Biélorussie. Ces zones, qui étaient à l’origine partiellement cultivées ou couvertes de forêts, ont en grande partie été laissées à l’abandon et sont régulièrement touchées par d'importants incendies.
De nombreux travaux de recherche ont été menés sur les effets induits sur la faune et la flore après l'accident de Tchernobyl. Ces travaux de recherche contribuent à mieux comprendre les effets sur les écosystèmes induits par les contaminations radioactives présentes sur ces sites.
Augmentation des valeurs mesurées par des compteurs neutroniques du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl rapportée par le magazine Science 5 mai 2021
L'impact du séisme sur les installations nucléaires de Fukushima-Daiichi : une vidéo pour comprendre
Evaluation des conséquences environnementales et dosimétriques au Japon dues aux rejets radioactifs émis depuis le 12 mars 2011 par la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
Pendant toute la durée des rejets atmosphériques de la centrale de Fukushima-Daiichi et jusqu’à dissipation complète du panache radioactif, une partie des radionucléides se sont déposés au sol, selon deux processus complémentaires : dépôt sec et humide.
L’accident de Fukushima-Daiichi a conduit les autorités japonaises à engager des actions de protection des populations, d’abord vis-à-vis des conséquences immédiates des rejets puis vis-à-vis des dépôts radioactifs formés lors de la dispersion atmosphérique de ces rejets.
Entre le 19 mars et le 8 avril 2011, l’IRSN a réalisé, avec l’aide de Météo France, plusieurs évaluations de l’impact à très grande distance des rejets radioactifs dans l’air provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, depuis le 12 mars 2011.
Cette page propose en téléchargement les principaux documents diffusés par l'IRSN entre mars et décembre 2011 concernant l'accident de la centrale de Fukushima Daiichi.
Les retombées radioactives de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont contaminé de vastes territoires et profondément bouleversé la vie des habitants. Ceux-ci ont du apprendre à répondre aux défis quotidiens de la réhabilitation à long terme des conditions de vie dans les territoires affectés.
Du 11 au 16 mars 2011, les habitants de la préfecture de Fukushima ont subi d’affilée un séisme d’une rare intensité, un raz de marée dévastateur et, fait sans précédent, la fusion du cœur de trois réacteurs nucléaires. Une situation que personne n’avait anticipée, plongeant chacun dans le désarroi et un profond traumatisme.
Si tout le monde était inquiet de se trouver exposé à la contamination radioactive, personne n’osait en parler, pas plus entre soi qu’avec les voisins. D’ailleurs, comment aurait-il pu en être autrement, compte tenu du manque total de connaissances de chacun à propos de la radioactivité et des moyens de s’en protéger ?
Vivre sur un territoire contaminé par des retombées radioactives ne signifie pas plus dire adieu à la vie que nier la réalité de l’accident en cherchant à revenir à la situation d’avant. Cela signifie plutôt trouver de nouvelles voies pour recouvrer la maîtrise de sa vie quotidienne, pour prendre et partager des décisions apaisées.
En l'espace de quatre ans, de 2011 à 2015, des habitants de la Préfecture de Fukushima et quelques experts en radioprotection ont fait émerger une culture pratique de la radioprotection, construisant une expertise ensemble.
L'initiative de Dialogues à Fukushima constitue un exemple unique de démocratie en action, où une communauté n’est plus considérée comme un troupeau de suiveurs passifs, mais comme la somme d’individualités capables de prendre des décisions, pour elles-mêmes sur la base de leur libre arbitre, et pour les autres sur la base du respect et de la confiance mutuels.
L'IRSN a publié en mars 2012 un premier rapport faisant le bilan de la situation et mettant en perspective les connaissances réunies durant l'année écoulée.
Point de situation technique, environnemental et sanitaire deux ans après l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
En 2014, l'IRSN a publié régulièrement de nouvelles informations sur l'évolution de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, et notamment sur les actions de reprise de contrôle des installations et de maitrise des rejets.
L’année 2014 a vu l’aboutissement du retrait des assemblages de combustible de la piscine du réacteur n°4. En 2015 a débuté le retrait des assemblages de combustible de la piscine du réacteur n°3.
L’IRSN publie sur cette page ses notes d'information sur l’état des installations de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et les travaux qui y sont menés à partir des informations qui sont rendues publiques.
Cinq ans après l’accident, les concentrations en radionucléides sont stables dans le milieu marin proche de la centrale. Des traces sont également visibles dans l’air. Toutefois, les activités mesurées dans les denrées alimentaires diminuent.
L’IRSN publie sur cette page ses notes d'information sur les impacts sanitaires de l’accident de Fukushima Daiichi pour les habitants de la région, ainsi que le suivi des personnels travaillant à la centrale.
Après l’accident de Fukushima, les autorités japonaises ont décidé de « reconquérir » les territoires contaminés, y compris ceux les plus touchés qui ont été évacués. Cinq ans après, bien que les travaux de décontamination soient achevés dans certaines communes, une grande partie de la population doute ou a choisi de ne pas revenir.
Dans les territoires contaminés de Fukushima, les premiers résultats des études écologiques sont souvent contradictoires et montrent également des différences avec ceux observés dans la zone d’exclusion contaminée après l’accident de Tchernobyl (Ukraine).
Afin de mieux protéger la population, de nouveaux programmes de recherche ont été lancés depuis l'accident de Fukushima. Certains ont déjà permis de mieux comprendre les phénomènes liés à un accident grave et d'améliorer la modélisation de ses conséquences pour l’environnement.
L’accident de Fukushima a montré une vulnérabilité des installations nucléaires en cas d’agressions naturelles extrêmes et multiples. Au niveau international et en France, il a conduit à renforcer les dispositions de sûreté et à lancer de nouveaux programmes de recherche.
Les actions pour maîtriser les installations se poursuivaient avec l'objectif d'aboutir au démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi en 30 à 40 ans. Par ailleurs, la baisse de la radioactivité et les travaux de décontamination dans les territoires contaminés avaient permis de lever l'ordre d'évacuation dans la quasi-totalité des zones où le retour était envisageable à court ou à moyen terme.
Huit ans après l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi, l’IRSN publiait un rapport sur les conséquences sociales de la catastrophe, notamment les questions de retour et de non-retour dans les territoires évacués. La population faisait l’objet d’un suivi sanitaire complet, notamment un dépistage des cancers de la thyroïde chez l’enfant.
En 2020, l'IRSN publiait deux nouvelles notes d'informations sur les conséquences environnementales et le retour des populations dans les territoires évacués ainsi que sur les conséquences sanitaires de l’accident de Fukushima.
10 ans après l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi : Installations accidentées du site - Situation en février 2021
10 ans après l’accident de la centrale de Fukushima Daiichi : Données clés sur les conséquences environnementales et le retour des populations dans les territoires évacués
Bilan de la surveillance sanitaire et des études épidémiologiques conduites chez les habitants de la préfecture de Fukushima - Point de la situation en mars 2022
Comment tirer parti du retour d'expérience de l'accident de Fukushima Daiichi, tant pour accroître la robustesse des installations nucléaires face à des aléas extrêmes que pour progresser en matière de gestion post-accidentelle ? Dans un rapport intitulé « Anticipation et résilience : réflexions dix ans après l'accident de Fukushima Daiichi », les experts de l'IRSN apportent un éclairage sur ce sujet complexe aux enjeux considérables.
Le plan de surveillance renforcée de l’IRSN comprenait la mise en alerte du réseau de surveillance Téléray, la réalisation de prélèvements spécifiques dans l’environnement, à une fréquence resserrée, et la pose de dosimètres environnementaux en divers points du territoire.
Dès l’annonce de l’arrivée de gaz et de particules radioactifs en provenance du Japon, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) a organisé un suivi des retombées en France métropolitaine. Des volontaires ont prélevé de l’herbe de façon méthodique et régulière en divers points du territoire national afin de l’analyser.
En France métropolitaine, tous les résultats de mesure obtenus sur des prélèvements d’air effectués jusqu’au 23 mars étaient inférieurs aux seuils de décision des techniques d’analyse utilisées, comprises entre moins de 0,01 et 0,05 mBq/m3.
La surveillance renforcée du milieu terrestre a principalement porté sur l’analyse de prélèvements de végétaux (herbes, mélange mousses/lichens et légumes à feuilles) et de lait.
Ce dossier propose une comparaison entre l’accident de Tchernobyl en Ukraine en 1986 et l’accident de Fukushima Daiichi au Japon en 2011, et plus spécifiquement sur l’impact environnemental des deux accidents.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l'IRSN a mobilisé son organisation de crise afin de suivre la situation sur place et l'état des installations nucléaires ukrainiennes.
7e producteur mondial d’électricité nucléaire, l’Ukraine compte, sur un territoire un peu plus vaste que la France, quinze réacteurs VVER à eau sous pression de conception russe.
L’IRSN assure une veille continue des niveaux de radioactivité sur le territoire ukrainien et dans les pays limitrophes.
Dix mois d'agressions contre les installations nucléaires ukrainiennes
Crise
25/09/2023